Emmanuel Macron préside une cérémonie marquée par la guerre en Ukraine

Le président français, investi la veille pour un nouveau mandat, a célébré, dimanche 8 mai, à Paris, le 77e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945 des Alliés sur l’Allemagne nazie, une cérémonie particulière dans le contexte de la guerre en Ukraine et à la veille du traditionnel défilé militaire russe à Moscou.
Cette commémoration ouvre une séquence internationale pour le chef de l’Etat, qui participera le même jour, à partir de 17 heures, à une visioconférence des membres du G7 « relative à la situation en Ukraine », avant de se rendre lundi à Strasbourg pour la journée de l’Europe et, dans la foulée, à Berlin pour y rencontrer le chancelier Olaf Scholz.
Emmanuel Macron est arrivé en voiture pour déposer une gerbe devant la statue du général de Gaulle en bas de l’avenue des Champs-Elysées à 11 heures. Un bleuet à la boutonnière, le chef de l’Etat a échangé quelques mots avec le petit-fils du général, avant de remonter dans sa voiture pour rejoindre l’Arc de triomphe, accompagné de la grande escorte mixte de la garde républicaine, salué par des passants. C’était la première fois depuis 2019 que le public était autorisé à assister à cette cérémonie, après deux années de restrictions liée à l’épidémie de Covid-19.
« Nous pensions que la guerre avait disparu d’Europe »
Place de l’Etoile, M. Macron a retrouvé le premier ministre, Jean Castex, et les ministres des armées et des anciens combattants, Florence Parly et Geneviève Darrieusecq. Il a rendu honneur au drapeau, avant de passer en revue les troupes. Puis il a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu et ravivé la flamme.
Interrogée sur le contexte très particulier de cette cérémonie, la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, a déclaré aux journalistes présents qu’il s’agissait d’un « moment qui prend une signification tout à fait considérable » avec la guerre en Ukraine. « Nous pensions que la guerre avait disparu d’Europe », a-t-elle ajouté.
« Aujourd’hui, nous commémorons la fin de la seconde guerre mondiale en Europe et la victoire des combattants alliés sur l’Allemagne nazie. Nous n’oublions pas les soldats venus de toute l’ex-URSS, y compris ukrainiens et russes, qui ont contribué à cette victoire », a écrit le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur Twitter.
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